Manifeste du Dépoâtre

Parce que nous culbutons de notre piédestal, parce que nous nous éclatons en mille morceaux de rire, parce que dans notre chute éperdue nous écrabouillons nos dieux, nos passions et nos rêves, le Dépoâtre s’affirme comme une recherche, une révolte, un sursaut théâtraux.

Cette nouvelle forme de création scénique met l’accent essentiellement sur la parole et le jeu des comédiens, c’est-à-dire le souffle et la chair ; caractérisée par l’incandescence des sentiments dans un dépouillement de l’intrigue, elle se moque absolument de tout pour ne prendre éventuellement au sérieux que l’être humain contemporain aux prises avec sa poésie.

Le Dépoâtre est un théâtre qui s’intéresse aux principes suivants :

 -         le lieu de l’action est l’espace constitué par la scène et ses accès ;

-         le temps de l’action est la durée du spectacle ;

-         l’homme est une marionnette, l’espace scénique est son miroir ;

-         le spectacle est suivi d’une discussion avec le public.

En Dépoâtre, toute éventuelle technologie (éclairage, son, effets spéciaux, vidéo, et cætera) est au service d’abord du texte et de l’acteur.

L’ambition du Dépoâtre est un spectacle dithyrambique désabusé du drame comique humain.